Tout le bonheur du monde 2.0

Dans mes recherches aux confins infinis de la science humaine, aux frontières de l'humaniste et au delà du réel, je m'interroge parfois sur l'homme.

Il y a peu, tandis que je chevauchais mon monument de la littérature pour me rendre dans le temple de la moisissure, ma radio a soudainement cesser son flot incessant de catastrophes mondiales, d'apocalypses écologiques et humanitaires, qui est le lot quotidien de ses auditeurs, pour m'assaillir violemment d'une vérité indéniable, et à l'accent foncièrement américain.

Et voici le premier billet de cette année 2006 toute neuve. Enfin un peu plus neuve que l'ancienne qui, il faut bien l'avouer, avait largement vécu son heure de gloire.

Il existe décidément dans l'âme humaine une part de mystère insondable qui défie véritablement les lois de l'univers. Là où les animaux se contentent de suivre la conduite dictée par leur instinct, l'humain peut parfois dépasser ses instincts jusqu'à la contradiction si nécessaire.

Il fallait s'y attendre, à un moment ou à un autre cela devait arriver : aussi rebelle sois-je, la tradition est forte et il me faut vous le dire.

Il existe dans ma longue tradition littéraire une malédiction qui a la dent dure.

Au vue de mon dernier billet et de l'apparente réaction d'une lectrice, une question est venu me titiller l'hypophyse.

Comme je l'avais déjà énoncé auparavant, l'automne est une saison émoustillante. J'avais évoqué à titre personnel la beauté des levers de soleil et le flamboiement de la nature s'éteignant avec panache comme facteurs importants de mon bonheur intérieur qui, en sus de ma formidable compagne et fiancée, effacent toute trace de ma dépressivité autrefois chronique.

Qu'il est bon de se réveiller au doux son des incitations à la consommation débitées par mon réveil-matin. J'aurais aimé précisé le nom de la station de radio ayant l'honneur d'extraire mon cerveau des bras de morphée, hélas son nom m'échappe pour le moment..."Méga-Noël" peut-être puisqu'il me semble que c'est le mot que j'entends le plus souvent. C'est la saison je suppose.

J'aime l'automne. J'en vois déjà qui esquisse les prémisses d'un bâillement car, certes, je l'ai déjà dit. Mettons cela sur l'effet du gâtisme de mon grand age, car, ne l'oublions pas, le quart de siècle est depuis longtemps derrière moi.