Glouglou World : Acte III
Publié le lundi 13 février 2006, 15:53 - modifié le 14/04/07 - Recueil - Lien permanent
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Loin de là, Calvin arrêta son bateau afin de réfléchir lui aussi. Petit à petit, une conclusion s'imposa à son esprit: il avait faim.
Sur ces entrefaites, le chien précédemment empoché, surgit de la dite poche et se mit à courir sur le pont. Calvin, la bave aux lèvres, se prépara à faire un bon repas, et, pour ce faire, il appuya sur la manette spéciale "hatraplechien kicoursurle pon" et il alla ses chercher couteaux. Ensuite, il commença à raser le chien, après avoir constaté que ceux-ci n'étaient pas agréables à son sensible palais.
Il allait le jeter dans la marmite (le chien) quand il remarqua que celui-ci avait un étrange tatouage sur le dos. Ce tatouage représentait quelques numéros: 75-14-5-22-1-12-1-11-5. Calvin connaissait fort bien ces inscriptions, et put aisément déduire qu'il s'agissait de coordonnées. Il ramassa le chien et entra dans sa cabine, où il tira d'un tas d'objet bizarres autant qu'étranges, un "Livre de Maths", qu'il prenait plaisir, lors de ses temps libres, à déchiffrer.
Calvin avait le choix. Il pouvait considérer ces coordonnées de manière polaire, orthonormée, ou bien polaroïdonormée. Quant au repère tetraèdroïdonormée, il était à exclure, à cause du nombre insuffisant de coordonnées. Il lui semblait que la clé de sa vie tenait en ces quelques chiffres.
Son attention fut distraite par le chien qui gambadait sur le pont. Quelques instants plus tard, il remarqua sur les coques et sur le mt des dessins de qualité morale plutôt douteuse. également, le chien tenait plusieurs feutres dans sa bouche. Calvin, s'apercevant que c'était SES feutres, se précipita alors sur le chien.
Celui-ci s'enfuit aussitôt et, trouvant le jeu à son goût, s'amusa à faire courir Calvin qui voulait ses précieux feutres. Le chien s'aperçut qu'outre le jeu, les feutres aussi étaient à son goût et, de fait, il les avala.
Calvin préparait mentalement les différentes manières de récupérer ses feutres, tout en faisant atrocement souffrir le chien lorsqu'un requin qui passait par là voulut faire cesser ces chamailleries qui l'ennuyait fortement. Aussi avala-t-il le chien et s'en fut de par la vaste mer.
Calvin trouva cet évènement d'une nuisance extrême et voulut rattraper le requin susnommé. Il abaissa donc la manivelle prévue à cet effet mais, il s'aperçut à son grand dam, que son catamaran, loin de se rapprocher du requin, était même en train de s'en éloigner. étonné, il se retourna et vit qu'un câble était accroché à son bateau et icelui provenait d'un canon qui se trouvait sur le pont d'un gigantesque pétrolier qui servait de quartier-général aux Smobys: Duplo l'avait retrouvé!
C'est alors que Calvin siffla le requin, qui accourut, lui mit le harpon dans la bouche, tira sur le câble, et s'en fut à couvert. Duplo, qui n'avait rien contre une escalope de requin, le remonta prestement et oublia bien vite l'insaisissable catamaran.
Il offrit la queue et les nageoire en pture à ses 10000 Smobys, et entreprit de cuisiner le subtil met qui s'offrait à lui. Il confia donc le corps du gros poisson à son cuisinier, qui se mit promptement à l'ouvrage. Il découpa le ventre du requin et trouva une espèce d'animal tout rasé, et, le jugeant sans intérêt, la jeta par un trou dans le mur, qui conduisait jusqu'au gigantesque réservoir de carburant.
Pendant ce temps, Calvin, décidant qu'il était parti trop vite, revint jusqu'au pétrolier, incrusta son ancre dans la coque rouillée, et grimpa jusqu'au pont pour faire une petite promenade de reconnaissance.
Le pont était désert car les smobys se remettaient de leur festin en dormant aux étages inférieurs. Il montait d'un air détaché, cherchant à se souvenir de ce qu'il avait oublié. Il rencontra alors deux types bizarrement habillés (en empereurs), et engagea la conversation.
Il apprit qu'ils s'appelaient Duplo et Clipo, qu'ils recherchaient une espèce de bateau-bote-de-conserve-Kidépasslemurduson-deux coques. Ils lui offrirent une cigarette et ils continuèrent à discuter sur des thèmes comme l'inflation du prix de la roue de bagnole, la chute des cours du papier.
Calvin jeta finalement le mégot de sa cigarette dans un tuyau métallique qui dépassait, et prit congé. Son mégot cheminait, tombait dans le tuyau, jusqu'à une surface humide, à la forte odeur de pétrole et où barbotait doucement une sorte d'animal tout rasé.
Une violente déflagration déchira l'air, et des gigantesques gerbes de flammes jaillirent de tous les orifices du navires: les trous de la coque, les écoutilles du pont...Toutes sortes d'objet furent expulsés, dont une espèce de bestiole toute rasée.
L'incendie faisait rage.
Duplo et Clipo se rendant compte de leur méprise, ordonnèrent à la moitié des Smobys de poursuivre Calvin puis, Duplo enclencha l'alarme afin que l'autre moitié s'occupa de l'incendie. Aussitôt 9.999 smobys partirent à la recherche de Calvin intimement persuadé de savoir compter tandis qu'un Smoby essayait d'arrêter le feu. Les 9.999 smobys partirent dans les couloirs avec forces cris de guerre et ce qui devait arriver arriva. Au détour d'un couloir, ils se retrouvèrent tous coincés. Calvin arriva sur ces entrefaites et regarda avec étonnement cette muraille humaine lorsque tout à coup les flammes attaquèrent le plafond qui s'effondra, coupant toute retraite.
Pendant ce temps, le smoby resté seul ,réfléchissait à la manière dont il pourrait arrêter le feu. Après avoir soufflé dessus sans résultats visibles, il comprit alors que seul l'eau pourrait l'arrêter. Il alla donc chercher son pistolet à bouchon en vu de faire un trou dans la coque afin que l'eau éteigne le feu, et ce faisant, il trébucha sur un levier frappé de l'inscription "Ouverture de la cale: NE PAS TOUCHER". Le pauvre Smoby n'eut que le temps de s'enfuir lorsque le fond de la cale s'ouvrit laissant libre passage à un déluge d'eau.
Dans un tonnerre de gerbes de flammes, le pétrolier peu à peu sombrait dans l'eau noire de pétrole, et avant d'être complètement submergé, tous les smobys se téléportèrent à l'extérieur, grâce à leurs facultés naturelles.
Le navire fut achevé par une violente et l'ultime explosion, disloquant les restes du pétrolier. Tous les débris retombèrent sur l'eau, fumants et flamboyants.
L'écho de la détonation se fit longtemps entendre, et un silence de mort s'installa
A suivre...