3, la chimère, chapitre I
Publié le mardi 24 avril 2012, 11:20 - modifié le 02/05/12 - Recueil - Lien permanent
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"La carrière littéraire de Guy de Maupassant se limite à une décennie – de 1880 à 1890 – avant qu’il ne sombre peu à peu dans la folie et ne meure à quarante-deux ans. Ces œuvres retiennent l’attention par leur force réaliste, la présence importante du fantastique et par le pessimisme qui s’en dégage le plus souvent mais aussi par la maîtrise stylistique."
Fiche de Guy de Maupassant sur Wikipedia
"Maintenant ! Ouvre la boite !" lança Vlad Wesley à Arille tandis que le seigneur Kannto avançait sur lui.
Au lieu de suivre son ordre, la serveuse saisit son couteau et l'enfonça dans les cotes du seigneur qui s'écroula.
Elle leva ensuite son visage vers Vlad et celui-ci laissa échapper un juron quand il vit les yeux de la jeune femme. A l'évidence, le Fauve était en elle.
"Arille, Écoute-moi ! Ouvre la boite !" répéta Vlad.
Mais la femme ne semblait pas l'entendre et leva à nouveau son arme. Avait-il eu raison de lui faire confiance ? Après tout ce n'était qu'une simple serveuse. Il y a quelques jours à peine, elle menait sa vie tranquillement au sein d'une auberge sans histoire.
Non, Vlad le savait : Arille avait un caractère bien trempé et à n'en pas douter une forte volonté. Mais serait-elle suffisamment forte ?
De toute façon, qu'Arille soit à la hauteur ou non, il était trop tard pour reculer maintenant.
Vlad Wesley tandis la paume vers l'avant et invoqua tout ce qu'il lui restait de magie. Sa blessure lui avait fait perdre énormément d'énergie et il était bien conscient qu'il lancerait là son dernier sortilège avant de s'écrouler.
La dépense lui ferait perdre ses dernières protections magiques et surtout son contrôle sur le flux du temps. Il serait alors propulsé hors de ce moyen-âge et renvoyé dans son époque, sans moyen d'arrêter le Fauve.
Vlad Wesley chassa ses angoisses et fit le vide dans son esprit. Il était le grand Mage Phœnix, capable de faire plier le temps et les esprits à sa volonté. Il ne faillirait pas. Surtout face au Fauve.
Le Mage sentit l'énergie se propager à travers tout son corps pour se focaliser au creux de sa paume. Le Pouvoir, la puissance nécessaire pour détruire sa Némésis.
Il était prêt. Il ne restait plus qu'un détail : Arille devait expulser le Fauve de son corps sinon le sort ne servirait à rien.
La jeune femme ne l'avait pour l'instant toujours pas poignardé. Elle semblait comme figée, brandissant son couteau d'une main et tenant solidement la boîte aux motifs celtiques de l'autre.
Les tremblements parcourant son corps et ses pupilles dilatées en disant long sur le combat interne qu'elle était en train de mener avec l'entité qui s'était emparée d'elle.
Du pouce, elle parvint lentement à faire sauter le loquet de la boite mais le reste de sa main restait fermement crispée sur le couvercle, l'empêchant de s'ouvrir.
Sur son visage passa soudain une expression d'intense douleur et Arille tomba à genoux.
Vlad ne pouvait rien faire d'autre qu'attendre. L'énergie contenue dans sa main ne pouvait plus être dissipée, s'il perdait sa concentration la magie se déchaînerait et les conséquences en seraient imprévisibles.
Arille tremblait tellement qu'elle semblait prise de convulsions. Les yeux grands ouverts, elle regardait fixement le sol.
Elle s'immobilisa au bout de quelques instants et Vlad l'entendit soudain hurler clairement : "Va au diable, Fauve !"
La boite glissa alors de ses doigts puis vint frapper le sol. Sous le choc, elle s'ouvrit. Aussitôt une aura d'énergie illumina la pièce.
Une forme majestueuse et féline se matérialisa progressivement dans la pièce : La magie contenue dans l'artefact entrait en action et expulsait le Fauve du corps d'Arille.
Lorsque le Fauve apparut complètement, Vlad Wesley put enfin agir.
"AB CHAOS AD OBLIVION" lança-t-il alors que l'énergie qu'il avait accumulé dans son corps se déversait sur le Fauve.