3, le tigre, chapitre II (suite)
Publié le jeudi 15 avril 2010, 10:12 - modifié le 15/04/10 - Recueil - Lien permanent
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Il n'y avait aucune raison de le nier. Et Ivanov ne représentait de toute façon aucune menace.
"- Effectivement, répondit-il, je ne suis pas Hans.
- Comment puis-je vous appeler ? demanda Nikolaï.
- Je n'ai pas de nom... vous n'avez qu'à m'appeler "Säbel".
- "Säbel" ? Comme dans "Säbelzhan" ?
- Exactement, répondit Säbel avec un sourire."
Nikolaï marqua à nouveau une pause. Säbel reconnaissait ces silences pour les avoir observé de nombreuses fois en tant que Hans : l'homme réfléchissait à la bonne manière d'orienter la conversation, pesant le pour et le contre de chaque formulation possible, choisissant soigneusement ces mots pour en retirer toute part d'agressivité ou de menace.
Souriant de toutes ses dents, Säbel le coupa dans ses réflexions :
"- J'ai tué ce clochard
- Vraiment ? répondit Nikolaï."
Ivanov tentait de paraitre impassible mais l'aveu soudain de Säbel semblait bien l'avoir désarçonné. Il reprit pourtant après une infime hésitation.
"- Pourquoi ?
- Pour rien, pour le changement. Je n'avais aucun but précis à l'époque sinon attendre qu'Elle me parle à nouveau. Lorsque Hans Säbelzahn est arrivé, je me suis dit que changer d'hôte serait amusant. Son nom m'a plu. Alors j'ai quitté le clochard."
Ces propos n'avaient sans doute aucun sens pour Nikolaï Ivanov mais des années d'expériences l'empêchèrent de montrer la moindre incrédulité.
Toujours ce souci permanent de ne pas froisser, de ne faire aucune remarque propre à heurter son patient.
Finalement Säbel décida qu'il en avait assez. Le temps de l'analyse était passée. L'heure de suivre la piste était venue.
Calmement et toujours souriant, il se leva. Puis d'un mouvement vif et puissant, il arracha l'un de pieds de son fauteuil.
Le bois se fractura comme une simple allumette offrant à Säbel une arme de fortune qui entre ses mains, il le savait, était aussi dangereuse qu'une véritable lame.
Il bondit ensuite sur Nikolaï, le renversant sur le sol, et appuya les fragments de bois sur sa gorge.
"Il est temps pour moi de partir. Merci d'avoir pris le temps de m'écouter." souffla Säbel à travers son sourire toujours présent.
D'une traction du poignet, il souleva négligemment Nikolaï du sol et le projeta contre l'armoire métallique. Le choc produisit un fracas épouvantable tandis qu'Ivanov terminait sa course sur le sol, à demi assommé.
Säbel se dirigea ensuite vers la porte et posa la main sur la poignée.
De l'autre coté, il entendait le garde dans le couloir donner l'alarme et tenter d'ouvrir la porte. Elle n'était pas fermée à clé, mais la seule pression de Säbel suffisait à la maintenir close.
Il se retourna une dernière fois vers le professeur qui tentait de se relever : "Ne devenez pas une menace, Nikolaï"
L'avertissement, prononcé d'une voix glaciale, figea Ivanov sur place.
- Izusa Lakota (Ami) · 16 avril 2010, 19:02
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Encooooore !!!! J'en veux encoooooore !!!
- Khaos Farbauti Ibn Oblivion (Toujours là) · 16 avril 2010, 22:12
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Ah ben oui mais là c'est week-end et je n'écris pas le week-end... quel dommage hein
- Izusa Lakota (Ami) · 17 avril 2010, 10:20
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sadique !
- Izusa Lakota (Ami) · 19 avril 2010, 15:19
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hum hum... ce n'est plus le week end... je dis ça, je dis rien...
- Khaos Farbauti Ibn Oblivion (Toujours là) · 19 avril 2010, 15:52
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Tout à fait