Tout le bonheur du monde 2.0

En allant voir Pirates des Caraïbes 2, j'étais préparé à plein de choses agréables (j'adore l'univers) et désagréables (c'est la suite d'un film qui n'a pas été conçu à l'origine pour avoir une suite)

Globalement j'ai beaucoup apprécié le film même si un point important est à signaler (et j'en profite pour l'indiquer à tous ceux qui ne l'auraient pas encore vu) : CE N'EST QUE LA MOITIE DU FILM.
Autrement dit, la très longue histoire a été coupée en "pirates des caraïbes 2" et "pirates des caraïbes 3". Vous êtes prévenu (contrairement à moi qui croyait naïvement aller voir un épisode complet à part entière), vous allez restez sur votre fin.

Mais au-delà de ce petit désagrément, un élément m'a soudain fait tiquer durant le film. Je pensais sur le coup que ma passion personnelle pour les jeux Lucasart était en cause, j'ai donc interrogé mon entourage et me suis rendu compte que je n'étais pas le seul à l'avoir remarqué. (Et sur la toile également)

Car Pirates des Caraïbes 2 est un plagiat manifeste de l'une des plus grandes séries du monde des jeux vidéos : Monkey Island.

Tout d'abord l'élément le plus frappant : Tia Dalma

Dans le film c'est une sorcière habitant au fin fond d'un marais dans une cabane en bois, entourée de choses étranges, difforme et globalement glauque.

Mise à part l'apparence de Tia elle-même, le concept entier et la mise en scène complète sont totalement repris de Monkey Island 2 et du personnage de Lady Vaudou (La seule différence étant que Lady Vaudou est une femme assez corpulente)

Ensuite, de manière plus annexe, il y a Davy Jones :

Et voici le pirate Lechuck (le grand méchant de la série Monkey Island)

Il faut savoir que Lechuck, tout au long des différents opus du jeu, prend de nombreuses apparences, d'abord fantôme, puis zombie, puis...autre chose. L'image ci-dessus est son apparence de zombie, ni mort ni vivant, et surtout dont la longue barbe BOUGE TOUTE SEULE.

Alors certes, ce n'est pas très exactement un homme poulpe mais la ressemblance reste frappante. De nombreux autres détails durant le film s'accumulent ainsi (comme l'île aux cannibales par exemple) et hurle à qui veut bien l'entendre qu'avec très TRES peu de changement Jack Sparrow devenait Guybrush Threepwood.

Cela ne rabaisse en aucun cas le film (je dirais même, au contraire, car l'univers de Monkey Island est exceptionnel) mais c'est dommage d'avoir tant emprunté sans au moins rendre un véritable clin d'oeil officiel à l'oeuvre originale.