Tout le bonheur du monde 2.0

"Bon sang, mais on m'a vraiment enterré ! Ce n'est pas possible! Non, je ... AU SECOURS, A L'AIDE !"
La panique s'abattit alors sur lui en une vague implacable. Il se mit à s'agiter comme un dément, donnant des coups de pieds, grattant la terre de ses doigts, criant de toutes ses forces. Puis ses cris se muèrent en hurlement au fur et à mesure que la poussière emplissait la cavité. Il était redevenu un véritable animal, apeuré, acculé, luttant de toutes ses forces pour ne pas mourir.
Puis tout s'arrêta. Aussi soudainement qu'il s'était mis à gratter et à hurler, Georges stoppa net tout mouvement.
Suivi le silence. Plus aucun bruit, le silence le plus complet. Pas même un écho de hurlement. La terre avait bu tout bruit, avidement.
Alors Georges pleura, doucement. Les larmes coulèrent le long de ses joues puis tombèrent sur le sol. Là, elles disparurent à toute vitesse, happées tout aussi rapidement que les cris par la terre sèche.
Seul. Il était tout seul, au milieu de nulle part. Autour de lui, ce n'était qu'hostilité et avidité. Et par-dessus tout, il y avait ce sentiment d'écrasement, implacable. Même l'espace, immense et vide, paraissait plus accueillant que ce tombeau poussiéreux.
"Je vais mourir, pensa-t-il, je vais mourir tout seul, là. Et sans même savoir pourquoi."
Comment en était-il arrivé là ? Que s'était-il passé ? Où était-il ?
"Peu importe, finalement. Peu importe pourquoi ou comment, je suis mort de toute façon. Je ne suis qu'un mort en sursis.
Eh bien soit. Puisque je n'ai pas le choix..."