Enfants du monde
Publié le dimanche 22 mai 2005, 19:13 - modifié le 13/10/06 - Recueil - Lien permanent
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Nous sommes tous enfants du monde et à travers lui nous vivons.
Chacun de nous a un rôle à jouer, une place à occuper.
Ce rôle est simplement celui que nous désirons car les pièces sont multiples et les dénouements aussi.
Alors il suffit de choisir et de jouer, avec nos coeurs et avec nos âmes, pour que notre vie prenne un sens et que nous n'existions pas en vain.
Ainsi se jouent les drames, les comédies, les joies et les peines. Ainsi certains deviennent des amoureux transis qui rêvent d'une personne dont ils ne partageront jamais les secrets, d'autres jouent les veufs/veuves noir(e)s tissant des filets pour attirer ceux qui veulent bien s'y laisser prendre. Certains n'assume pas la réalité et s'enferme dans une bulle d'imaginaire, d'autres se veulent si réaliste qu'ils en oublient que le monde peut devenir un rêve.
Mais au delà de toutes ces pièces, il n'y a pas de public. Et même si certains se lève à la fin, aucun n'applaudit dans leurs costumes noirs.
Pourtant nous sommes tous là et nous nous partageons la scène car finalement peu importe le public les autres acteurs, eux, nous regardent. Et qui sait parmi eux on finit même parfois par découvrir un partenaire qui nous transforme et nous rend meilleur avant le rideau.
Finalement c'est encore dans le nombre qu'on puise la force et la joie de vivre.
Le monde pourrait aussi bien être un rêve. Un endroit peuplé de gens qui n'existe que lorsqu'ils sont près de nous mais qui perdent leur sens au fur et a mesure qu'ils s'éloignent de notre trame principale comme un souvenir. Le rêve d'un être solitaire qui cherche la joie de vivre dans un peuplement factice mais suffisamment réel pour lui combler ses besoins.
Dans tous les cas nous n'existons qu'ensemble, amis, ennemis ou parfaits inconnus, imaginaires ou bien réels.
Quant au but de l'existence, il n'a finalement aucune importance, l'essentiel étant d'être, aussi bien ou mal soit-il.
Alors existons car il le faut bien, aimons car l'autre le mérite bien, partageons car nous ne sommes qu'un, souffrons et pleurons car le mal est aussi un bien.
- e-Idole (Ami) · 22 mai 2005, 23:48
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Toujours aussi beau (et vrai) ce que tu écris
Tu donnes des cours à tes fans ? Non ?! Ah bon>>Alors existons car il le faut bien, aimons car l'autre le mérite bien, partageons car nous ne sommes qu'un, souffrons et pleurons car le mal est aussi un bien.
Je crois qu'il est difficile de trouver quelque chose de plus vrai
/me en admiration
- Cyric (Habitué) · 23 mai 2005, 09:59
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>>Ce rôle est simplement celui que nous désirons
Et celui que Dame Chance favorise.
>>Certains n'assume pas la réalité et s'enferme dans une bulle d'imaginaire, d'autres se veulent si réaliste qu'ils en oublient que le monde peut devenir un rêve.
Ou alors ceux qui assument la réalité sont ceux qui pensent que le monde ne deviendra jamais un rêve, et les irréalistes sont ceux qui sont incapables de créer leur propre univers-bulle, squatant celui ou ceux des autres.
>>Mais au delà de toutes ces pièces, il n'y a pas de public. (...) Pourtant nous sommes tous là et nous nous partageons la scène car finalement peu importe le public les autres acteurs, eux, nous regardent.
Acteurs et publics sont les deux faces d'une même pièce ; ils ne font qu'un. Le premier spectateur, et de loin le plus critique, c'est encore soi-même. Et on ne dit pas "peu importe ce que je pense" généralement.
>>Finalement c'est encore dans le nombre qu'on puise la force et la joie de vivre.
La question est "le nombre de quoi ?" car tout est question d'individu. Quant à la joie de vivre, peu de gens se le disent même s'ils le pourraient : c'est un cadeau rare d'être heureux, c'est un cadeau rarissime de s'en rendre compte.
>>Le monde pourrait aussi bien être un rêve.
Ou un cauchemard.
>>Quant au but de l'existence, il n'a finalement aucune importance, l'essentiel étant d'être, aussi bien ou mal soit-il.
Le but de l'existence est la reproduction, si tu écoutes tes instincts, il n'a donc aucune importance en effet. Je dirais plutôt que l'essentiel est de devenir. Le problème est "qui ?" puisqu'on change avec le temps. Le bien et le mal sont des points de vue bien trop manichéens pour être réels, Jedi Gris.
PS : >>Ainsi certains deviennent des amoureux transis qui rêvent d'une personne dont ils ne partageront jamais les secrets, d'autres jouent les veufs/veuves noir(e)s tissant des filets pour attirer ceux qui veulent bien s'y laisser prendre.
Both can rise in the same.
- Khaos Farbauti Ibn Oblivion (Toujours là) · 23 mai 2005, 10:14
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N'oublie pas Cyric que nous sommes semblables mais néanmoins différents. Tu préconises que le bien et le mal n'existent pas, je préconise qu'ils doivent exister, et simultanément, pour devenir un être complet.
Cela dit c'est dans l'opposition de nos contraires que je tire mes leçons.
- Cyric (Habitué) · 23 mai 2005, 10:51
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Le bien et le mal, dans l'absolu, n'existent pas, puisqu'ils sont sujets à trop d'interprétations pour ne former que deux concepts antagonistes (contrairement au noir et blanc par exemple).
Maintenant, si on parle de conscience, alors pour juger il faut effectivement deux pôles différents ( et pas forcément contraires). Et pour juger de faire ou non quelque chose (penser tel truc, faire telle chose, dire tel machin, etc.), le bien et le mal ( dans leur si imparfaite définition donnée par une majorité, la même majorité qui croyait que la Terre est plate ? qu'il fallait brûler certains livres ? ) ne sont pas toujours nos petits êtres perchés sur nos épaules à nous chuchoter notre conduite. Il peut y avoir aussi : Profit/Abnégation, Espoir/Fatalisme, la Force/ le côté obscur, ou dans les non-contraires Connerie/Pitié, Profit à courts termes/ Profit à longs termes, Untel sur épaule gauche/ Untelle sur épaule droite, etc..
Je préconise que le bien et le mal n'existent pas dans une version absolue. Ce ne sont que des points de vue qu'on pourrait ranger ensemble dans "Avis" ou "Voie".
En allant plus loin, il n'y aurait finalement pas de véritable choix puisqu'en suivant notre voie, il n'y a qu'un chemin, lequel change (mais ne se divise pas puisque nous n'avons pas Correspondance4, Vie2 et Psyché1) en fonction de notre vécu et de notre perception de ce vécu. Devant une situation, nous sommes programmés à réagir d'une certaine façon. Si on n'en a pas conscience, et bien on suit sa voie. Sinon, on peut croire avoir le choix, mais comme le dit le Mérovingien (je crois) "le choix est déjà fait, il ne vous reste plus qu'à vous demander pourquoi".
Quel est ton avis ?;o)
- Khaos Farbauti Ibn Oblivion (Toujours là) · 23 mai 2005, 11:13
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Mon avis reprend, humblement, les préceptes de Dante (l'Oracle pas le négociateur) qui affirme que tout est un point unique.
Par conséquent, on ne peut prétendre à ne suivre qu'un chemin, pour appréhender pleinement l'univers il faut arpenter tous les chemins. D'ailleurs, je reformule : Tout étant un point unique et nous-même étant sur ce point, il est illusoire de croire n'être que sur tel ou tel chemin. Nous ne pouvons qu'être simultanément sur tous, y compris ceux qui se contredisent (n'allons pas nous inquiéter bassement du paradoxe, Josh était au-dessus de ça n'est-ce pas ? )
Prétendre n'avoir pas le choix est donc un déni de la véritable réalité, puisque, par définition, nous avons l'ensemble des choix de l'univers à notre disposition et les parcourons simultanément.
Corollairement on peut donc conclure qu'affirmer être tel ou tel chose (par exemple pessimiste ou réaliste ou romantique ou gentil etc...) c'est se mentir à soi-même et ignorer une part importante de son être.
Voilà mon avis.
- Cyric (Habitué) · 23 mai 2005, 13:02
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Concernant la philosophie Dantesque, je dirais plutôt que tous les chemins peuvent mener au sommet, mais ce n'est que du sommet qu'on les voit tous. Par conséquent, nonobstant la philosophie des Adeptes et même plutôt des Al-i-batin, dire qu'on parcours tous les chemins en même temps est irréaliste ; c'est beau certes mais hormis nourrir l'imagination cela n'apporte pas grand chose.
>>Prétendre n'avoir pas le choix est donc un déni de la véritable réalité, puisque, par définition, nous avons l'ensemble des choix de l'univers à notre disposition et les parcourons simultanément.
En parlant de Josh, il te dirait que Dante a raison dans le paradigme où une infinité d'univers parallèles se côtoient et où une infinité de nous-mêmes parcourent logiquement une infinité de voies. Mais nous, en tant qu'individu, on ne visite (généralement) qu'un univers.
>>qu'affirmer être tel ou tel chose (...) c'est se mentir à soi-même et ignorer une part importante de son être
Ou alors c'est connatre cette fameuse part importante de son être et la revendiquer, sans pour autant nier les autres.
Josh avait une relation telle avec le paradoxe qu'il est même allé dedans (procès).
- Khaos Farbauti Ibn Oblivion (Toujours là) · 23 mai 2005, 13:17
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Après il ne faut pas s'étonner que tu n'ais pas monté correspondance...
Mais bon, encore une fois, si nous étions d'accord je n'aurais aucun intérêt à connatre ton opinion.
- Cyric (Habitué) · 23 mai 2005, 13:46
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J'ai monté correspondance à 2 pour mes cacahuètes.
C'est aussi ça le Josh's spirit : tordre l'espace, déchirer les fondements de la réalité et appréhender des concepts aliens pour prendre l'apéro n'importe où.