Chapeau noir
Publié le jeudi 27 mai 2010, 15:17 - Bonheur Général - Lien permanent
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Un jour, parce que l'être humain est ainsi fait, une ile-rocher qui se trouvait non loin de la côte accueillit une construction presque trop grande pour elle.
Comme souvent dans les bâtisses de cette taille, on y passait beaucoup de temps à tenter de rendre l'humanité meilleure d'une manière ou d'une autre. Et parce que c'était la tendance de l'époque, on lui donna même le nom d'un archange.
C'est ainsi que le Mont Saint-Michel traversa le temps. Vaisseau immobile entre ciel et mer.
Et puis vint un jour d'autres personnes, des personnes qui s'intéressaient bien plus à leur gain en particulier qu'à l'humanité en général. Ils transformèrent les terres aux alentours du Mont Saint-Michel afin de les rendre plus profitable à leur yeux.
Il creusèrent, comblèrent voire même bétonnèrent sur la fin. Et ainsi apparut des terres "utiles".
Mais plus ils protégeaient plus, sans s'en apercevoir, il étouffait le Mont qui lentement mais inexorablement se rapprochait toujours plus des terres.
Tout le monde voyait bien qu'il y avait un problème. Que là où se dressait un bel ouvrage digne de l'homme, ne resterait bientôt plus qu'un tas de terre parmi d'autres. La mer, sans cesse repoussée, emportait avec elle toute la beauté et la magie du site.
Là où les profits guidaient les inconscients, d'autres comprenaient que l'essence du Mont reposait dans la liberté de l'eau, dans ses fluctuations et ses écoulements, et que la notion même de barrière était un affront à ce que l'humanité avait produit de beau.
Si j'avais été parmi ces autres, je me serais réjouis des travaux de dés-ensablement qui, après tant d'années, marque le retour du beau et libre après le rentable et cloisonné.
Mais bien évidemment ce billet parle d'un tout autre sujet et notre bataille à nous ne fait que commencer.