3, le tigre, chapitre II
Publié le mardi 13 avril 2010, 14:39 - Recueil - Lien permanent
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"Alors Phoenix surgit de la brume des temps et offrit au Premier Choisi un coffret en bois. Au coeur de ce bois, lui dit-il, se trouve le pouvoir d'apaiser le Fauve. Le Premier Choisi ouvrit alors le coffret et découvrit à l'intérieur une amulette en argent qui luisait."
Écrits des moines de l'Ordre de l'Eguemarine
Enfin.
Enfin il l'entendait à nouveau.
Loin, très loin, il sentait qu'elle était à nouveau éveillée. Sortie de sa longue torpeur.
Et elle répondait à son appel.
- Où... ? Où... ? Où es-tu ? ...Je sens que tu es libre de nouveau... Parle... Dis-moi où tu te trouves... Où... ?
- Ici... Ici. Elles m'ont vu. Elles viennent me faire du mal.
- Où es-tu ? Où... ?
Par delà les murs, par delà la ville... Elle était plus loin encore... plus loin... par delà l'océan... si loin... presque à l'autre bout du monde...
- Ici... Je suis ici... Vite ! Rejoins-moi ! Je suis ici ! Je suis ici !
Une forêt... une riche demeure... une église... oui là !
- Oui... je vois où tu es... continue de m'appeler... j'arrive....
- Ici... JE SUIS ICI !
Il l'avait retrouvé ! Après tant d'années, il pouvait enfin la rejoindre !
J'arrive voulut-il lui répéter mais seul le silence lui répondit. Le contact était à nouveau rompu.
Mais qu'importe, il allait la retrouver. La piste était inscrite au plus profond de son être et ne s'effacerait plus. Il ne restait plus qu'à la suivre. Sans jamais faillir.
Celui qui avait été Hans Säbelzahn ouvrit les yeux. Il était allongé sur le sol. Lentement il se redressa et se rassit sur son fauteuil.
L'autre homme, Nikolaï, le regardait fixement.
"- Vous allez bien ? lui demanda-t-il"
Hans ne répondit pas, il promena son regard sur la pièce. Prend la pleine mesure de ton environnement, lui dictait son instinct. Analyse le moindre détail, ce n'est qu'après que tu pourras agir.
Les fauteuils, le bureau, l'armoire, la caméra, l'homme en face de lui, la porte derrière, le garde de l'autre coté...
"- Je vais bien, répondit Hans lentement."
Nikolaï Ivanov le regardait étrangement, comme s'il était plongé lui aussi dans une profonde analyse. Il marqua un temps puis déclara :
"- Vous n'êtes pas Hans, n'est-ce pas ?"