Tout le bonheur du monde 2.0

Le blog de Khaos Farbauti Ibn Oblivion. Une vision du monde cynique et poétique.

Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

Rush hour

A trop se torturer l'occiput jusqu'à des extrémités frôlant le trouble psychiatrique maniaque, on en finit par en oublier les vérités profondes et premières de la vie simple de tous les jours.

Aujourd'hui se mêlaient en moi divers sentiments contradictoires lors de mon temps alloué à la logorrhée verbale assistée par ordinateur qu'est mon blog.

En effet, mon environnement professionnel exerçant ces derniers temps moultes et variées, autant que vicieuses, pressions psychologique, mon cerveau, d'ordinaire déjà fort chaotique, ne s'en trouvait guère plus calme, ce matin, tandis que d'innombrables thématiques s'entrechoquaient sans qu'aucune d'entre elles ne ressortent suffisamment pour mériter la consécration d'un billet.

Or donc, j'en étais là de mon trouble lorsque m'apparut la soudaine illumination traditionnellement réservée à la réflexion méditative de l'homme assis sur le trône, illumination qui, pour une fois, frappait au beau milieu de là où on ne l'attendait plus, en l'espèce mon sombre mais élégant lieu de travail.

Plutôt que d'extraire une idée du tumulte, pourquoi ne pas décrire tout simplement les raisons du dit tumulte.

Comme indiqué plus haut, le trouble est professionnel. A l'approche de l'inévitable, mais majoritairement bénéfique financièrement, entretien de fin d'année, une multitude de projets en dormance ont soudainement quitté l'hibernation pour transhumer, à une vitesse vertigineuse et probablement peu règlementaire, vers les verts pâturages de la date de clôture, aussi appelée deadline tant sont nombreux ceux qui ne survivent pas à ce pèlerinage.

Seulement entre leur bouche avide et l'herbe verte des sommets, il y a moi.

Moi qui, en ancien de la qualité ayant participé à de nombreuses attributions de normes ISO, possède cette vilaine et honteuse manie de planifier rigoureusement la grande majorité des projets où j'interviens. De cette répartition découle un non moins ferme planning de charge, sympathique calendrier indiquant à qui veut bien le lire mes occupations actuelles et les éventuelles espaces attribuables à l'urgence (car j'aime à me laisser une marge de sécurité).

Bien évidemment ces espaces sont en nombres restreints et il est étonnant de voir à quel point les gens sont peu réceptifs à cet état de fait.

Il en résulte une incompréhension certaine lorsque je leur annonce, avec la délicatesse d'un fraichement promu interne urgentiste, que non, je n'ai aucunement l'intention de réaliser en 2 jours ce qui nécessiterait au minimum un mois de travail et quelques appendices supplémentaires.

Et, de manière surprenante, il m'est parfois nécessaire d'ajouter que non, me prévenir la veille pour le lendemain ne transforme pas miraculeuse un projet, de priorité somme toute faible dans le grand schéma de l'univers, en projet d'une urgence capitale pour la survie de l'entreprise, du monde et de sa banlieue proche.

Un conseil pour la prochaine saison d'attribution des primes d'objectifs : acheter un calendrier.

Que la paix soit avec vous.

Khaos Farbauti Ibn Oblivion

Auteur: Khaos Farbauti Ibn Oblivion

Restez au courant de l'actualité et abonnez-vous au Flux RSS de cette catégorie

Soyez le premier à réagir sur cet article

Ajouter un commentaire Fil des commentaires de ce billet

no attachment



À Voir Également

Pourquoi je vais bien ?

Alors que plusieurs de mes amis font de réguliers allers-retours en soin psychiatrique, que les...

Lire la suite

filament.jpg

Le dilemme du hérisson

Une main sur le clavier, l'autre sur la souris. Le regard dans le vague. Au delà des écrans qui me...

Lire la suite