Tout le bonheur du monde 2.0

Le blog de Khaos Farbauti Ibn Oblivion. Une vision du monde cynique et poétique.

Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

Des radars qui rendent épileptiques : explications de texte

Certains s'en sont rendus compte, d'autres non, mais ce billet était totalement inventé. Une petite expérience pour se préparer à 2007.

Et non, il n'y aucun lien démontré entre le flash des radars et les accidents de la route de personnes épileptiques.

En effet, le but de ce billet était de montrer, par l'exemple, que les médias racontent, tous sans exception, n'importe quoi. Certes, certains le font franchement, d'autres s'approchent autant que possible de la vérité, mais les véritables journalismes NEUTRES et DOCUMENTES n'existe pour ainsi dire plus du tout.

Et forcement lorsque s'approche les élections présidentielles, on ne peut que s'inquiéter de ce phénomène. Comment choisir convenablement un candidat alors que ni le candidat lui-même (mais bon ça ce n'est pas bien nouveau) ni les médias qui le décrivent ne sont dignes de foi ?

Il ne reste qu'une solution, entrainer son esprit critique. Et c'était tout le sens de mon billet sur les radars.

Décryptons un peu :

- "Des radars qui rendent épileptiques" : Le titre en lui même montre une pratique courante de la plupart des médias. Car cette phrase est, au sens strict, totalement fausse (quand bien même le contenu de mon billet eut été vrai, les radars ne "rendent" absolument pas épileptiques). Le but ici est d'accrocher le lecteur même au prix du mensonge. La presse foisonne de ce genre d'abus nuisibles à la transmission d'information (en effet, si vous ne faites que regarder les gros titres, sur une couverture par exemple, vous aurez une vision déformée de la réalité)

- Le graphique : Ce graphique ne comporte aucune référence. Dans le contexte du billet, le lecteur pourrait être amené à croire qu'il s'agit d'une répartition des accidents en France selon les âges. Il n'en est rien du tout. J'ai trouvé cette image au hasard sur Google, il n'est même pas sûr qu'elle parle d'accidents. Seulement si l'on ne fait pas attention, on pourrait croire que ces chiffres sont issus du site de la prévention routière. Une simple vérification à la source démontre qu'il n'en est rien... mais qui vérifie les sources ?

- "on recense notamment l'alcool, l'usage de cannabis, l'excès de vitesse et la fatigue." : Un bel exemple de biais journalistique. En l'occurrence, ici, cette phrase est exacte. Toutes ces causes sont de réelles causes d'accident. Seulement, faute de pourcentage précis en face de chacune, le lecteur pourrait être amené à penser (en se fiant à l'ordre de l'énumération) que le cannabis par exemple est cause de plus d'accidents que la fatigue. C'est faux.

- "plusieurs experts" : Là il s'agit d'un cas d'école, qui tend pourtant à réapparaitre dans les médias (surtout sur Internet). Il n'est nul part fait mention du nom des experts, du nom de l'étude, ... En plus le terme même d' "expert" est une vaste supercherie. Un médecin généraliste sera par exemple plus qualifié qu'un passant sur le sujet, mais peut ne pas être un expert en épilepsie. A l'inverse, une personne sans diplôme peut très bien avoir étudié toute sa vie cette maladie et disposer d'une très bonne expertise. L'expert ne se définit pas par sa fonction mais par la qualité que lui attribue ses pairs. (C'est un peu la même logique dans les publicités où un diététicien vous affirme qu'il est bon de manger ceci ou cela, alors que votre propre diététicien affirmera le contraire... qui est vraiment l'expert ?)

- "De quoi les plonger dans une angoisse permanente quant à leur sécurité et celle de leur passagers." : Je ne pense pas avoir bien réussi à démontrer ce point, mais l'idée est la suivante : Les médias fourmillent de ce genre de petites phrases dont le seul but est de faire peur. Ainsi les banlieues sont "explosives", un accident est un "drame" et une contestation devient une "crise". Les médias renforcent la noirceur du trait et bouleversent les priorités. On en vient à faire passer l'insécurité devant le réchauffement climatique. Et on fait peur au français moyen tout en obligeant, dans un cercle vicieux, l'ensemble de la scène politique à mettre en valeur ce sujet.

- l'absence de neutralité : Certes je ne suis pas journaliste, la chose n'était donc pas choquante sur un blog personnel, mais les médias fourmillent eux aussi de parti pris évident. Il est très loin le temps où les journalistes se devaient d'être impartiaux. Afin de contrer ce phénomène, il est donc nécessaire de multiplier les sources (et surtout les sources CONTRADICTOIRES : Lire tous les blogs soutenant le candidat X ne permet pas de se faire une description réaliste du candidat X) ce qu'hélas peu de personnes font.

Voilà, même si je me doute que mon lectorat habituel saura voter de manière intelligente (pour qui il veut, là n'est pas la question), j'espère que ce billet contribuera un peu à ouvrir les yeux de tous les autres et que le ou la président(e) de la république en 2007 ne sera pas un(e) énième imbécile enfonçant un peu plus la France dans la connerie.

Que la paix soit avec vous.

Khaos Farbauti Ibn Oblivion

Auteur: Khaos Farbauti Ibn Oblivion

Restez au courant de l'actualité et abonnez-vous au Flux RSS de cette catégorie

Soyez le premier à réagir sur cet article

Ajouter un commentaire Fil des commentaires de ce billet

no attachment



À Voir Également

Fait et Vérité, l'enjeu de notre époque

Parmi la pléiade de difficultés qu'affronte l'humanité au sens large, il en est une qui a récemment...

Lire la suite

"Rien ne va" : La France en 2019 à travers la crise des gilets jaunes.

C'est devant l'absurdité de l'imagerie actuelle renvoyée par notre pays que j'ai soudain réalisé...

Lire la suite