Tout le bonheur du monde 2.0

Je m'apprêtais à en fêter la venue à travers un émouvant hommage aux couillons glandulaires et autres ramassis de mollusques en stase de pensée pré-opératoire lorsque m'est apparue une flagrante similitude de mon brouillon avec mes précédents billets sur le thème. Alors pardonnez cet écart de langage mais la malepeste soit de ces cons qui ne savent faire preuve d'un peu d'inventivité dans leur art.

Car enfin, si l'actuelle notion de bombardement "préventif", indubitablement typique de cette belle amérique que l'on ne présente plus, est tout à fait dans la lignée descendante générale de ce que l'on pourrait nommer crument "l'incroyable connerie humaine", elle sent tout de même furieusement le réchauffé et le déjà-vu. Je n'évoquerais même pas le terriblement répétitif acharnement de l'UMPien moyen à prétendre que grâce à un énergique aspirant dictateur la France ira mieux. (Que les jaloux se rassurent, les fervents adorateurs du néant énergétique qu'est le PS ne valent guère mieux) Le con n'a, à l'évidence, plus aucun respect de lui-même et ne cherche même plus à prétendre ne pas l'être ou à frapper là où on ne l'attendait pas. Désormais, le con fusionne avec l'évidence et en devient fatalement banal.

Ainsi aucune surprise ne vient perturber les rescapés de l'intellect lorsque le con annonce que chanter une chanson est illégal, qu'Israel a raison de tuer tous ces méchants arabes, que le piratage tue la culture ou que l'ours est néfaste aux Pyrénées. Le con, de part sa nature, a décidément bien du mal à trouver de nouvelles idées.

On se consolera en se rappelant qu'il est son meilleur public et que, dans l'univers des cons, les sms prédisent l'avenir. Ca ne rassure pas sur le genre humain mais ça permet d'être fier de son propre cerveau.

Que la paix soit avec vous.