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Le Fauve : Chapitre II (suite)

La journée d'Arille commençait très mal. Ou plutôt très bien. Tout dépendait de son humeur du moment, et toutes les connaissances d'Arille savait ce que cela voulait véritablement dire.
Car Arille était changeante, imprévisible. Elle pouvait rire et pleurer dans la même demi-heure, voire même parfois dans le même minute. Bref, elle était totalement chaotique.

De nombreux clients de l'auberge, où elle travaillait en tant que serveuse, l'avaient appris à leur dépend : Une main baladeuse pouvait être agréablement accueillie ou bien violemment tranchée, et une simple conversation tournait parfois au désastre.

Le tavernier avait bien essayé de raisonner la jeune femme aux cheveux d'un noir de jais et aux yeux vairons mais il n'avait pas même réussi à la convaincre de se séparer de la lame affutée comme un rasoir qu'elle cachait régulièrement sur elle. Il n'avait pu non plus lui confisquer car la cachette était aussi changeante et imprévisible que sa propriétaire.

Il s'était donc résigné à laisser Arille arpenter son établissement armée. Le caractère de sa serveuse lui était de toute manière bénéfique pour la bonne tenue de l'établissement. En effet, rares étaient les habitués qui se risquaient à l'approcher ou à déclencher une bagarre non loin d'elle.
Seules quelques chanceux parvenaient à s'attirer, parfois très provisoirement, ses faveurs, sans aucune raison apparente.

Et il semblait bien qu'aujourd'hui, un nouveau client souhaitait tester sa bonne fortune.

Au fond de l'établissement, se trouvait en effet un homme d'age mûr et vêtu d'une cape rouge sang qui suivait la serveuse du regard depuis quelques temps déjà.
Finalement, il la héla et, après réflexion, Arille décida d'aller voir de quoi il en retournait. Après tout, il fallait bien que le tavernier fasse marcher son commerce.

Arrivée à sa hauteur, elle lui offrit son plus dangereux sourire et s'enquit de sa commande :
"- Bien le bonjour Messire, souhaiteriez-vous boire quelque chose ?
- Non merci Arille."

Une personne ordinaire aurait sans doute été interloquée par le fait que l'étranger connaissait son nom, mais Arille n'était pas une personne ordinaire.

"- Alors je suppose que c'est moi que tu veux ? lui rétorqua-t-elle en posant une main sur sa hanche.
- Effectivement."

L'inconnu se semblait pas vouloir approfondir sa réponse.
Non sans avoir lever les yeux au ciel, Arille s'installa donc à sa table afin d'attendre que l'homme se décide enfin à sortir ce qu'il avait à dire.

"- Je suis tout ouïe, l'informa-t-elle.
- Je me nomme Phoenix, répondit-il, et je suis à votre recherche depuis quelques temps déjà.
- Et bien me voilà, Phoenix.
- J'ai entendu dire que vous aviez eu des propos déplacés envers la personne du Roi ?
- Probable, j'ai des propos déplacés envers à peu près tout le monde à l'occasion.
- Et bien je vous informe que le Roi souhaite ardemment vous faire payer ses propos. Du moins il s'agit de l'excuse officielle.
- Me voilà donc promue au rang d'"excuse royale" et pour vous, que suis-je ?
- Un appât, répondit Phoenix en bondissant sur la jeune femme."

Khaos Farbauti Ibn Oblivion

Auteur: Khaos Farbauti Ibn Oblivion

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tsuki_c (Fanatique) ·  24 avril 2006, 17:39

palpitant Khaos !!! continus comme ça on en veut toujours plus ;-)

KannTo (Fanatique) ·  25 avril 2006, 00:07

Arghh... (bave aux lèvres, onomatopées, etc, etc, ...) :-)

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