Tout le bonheur du monde 2.0

Quand j'étais jeune, la musique était composée sur ordinateur à l'aide de ce qu'on appelait des trackers. D'un coté vous mettiez vos sons (sample), et de l'autre vous écriviez votre partition avec une codification et une interface qui ressemblait à ça :

Ne cherchez pas les lignes, les clés de sol et autres fioritures décoratives, les informaticiens ne s'embarrassaient pas de ce genre de détail. On écrivait de la musique comme on écrivait un logiciel, ou presque.
Il s'agit ici du logiciel Scream Tracker 3 qui a vu naître une bonne part de mes premiers massacres musicaux (que vous n'entendrez pas, soyez rassuré, un nombre incalculable de crash disque en ont depuis longtemps effacé toutes traces). Et dans le monde des trackers, il n'y avait pas que des inadaptés acoustiques comme moi, il y avait aussi de vrais magiciens.
C'est le cas, entre autres, de Skaven, ancien membre du groupe (groupe de Codeurs, pas groupe de musique) Future Crew. Parmi ces nombreuses réalisations, il a pondu le magnifique Catch That Goblin qui fut l'un des morceaux qui m'a accompagné tout au long de ma vie.



Il m'a accompagné dans mon exploration des trackers, il m'a accompagné dans mes études de la musique symphonique de dessins animés (genre très complexe), il a servi de bande son au jeu Game Boy Advance que j'ai développé avec des amis dans le cadre de ma formation et il est toujours là, quelque part, dans ma longue playlist actuelle.