Tout le bonheur du monde 2.0

Le blog de Khaos Farbauti Ibn Oblivion. Une vision du monde cynique et poétique.

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Démonstration

...

Je pense donc je suis. Ok.
Par ailleurs le fait est que je suis humain, du moins les probabilités vont dans ce sens là.

Puisque je pense et je raisonne il s'ensuit que mes raisonnements ont un potentiel supérieur aux conclusion que l'on m'amène toute faite. C'est ainsi que je peux déjouer les pièges que me posent la vie ou les autres humains.

Bien sur, je ne vais pas nier les vérités universelles ("je suis tout a fait capable de respirer sous l'eau car l'eau n'existe pas....gloub gloub...") néanmoins je pars avec comme postulat que, par défaut, j'ai raison.

Maintenant je me tourne vers autre chose que moi-même : le reste du monde. Mes raisonnements sont parfois prouvés ("je suis un humain"), parfois non (cf gloub gloub).

Maintenant je me tourne plus précisément vers les autres humains. Une partie agit telle qu'il me semble correct, voire logique, de faire et conforte donc mes conclusions personnelles.

Et une autre partie n'agit pas comme il me semble normal donc j'associe à ses personnes une étiquette, un jugement (imbécile, irrespectueux, débile profond, intégriste, etc...) plus ou moins dévalorisant selon l'ampleur des faits que je leur reproche.

......
......
......

J'espère que tout le monde voit l'erreur flagrante dans le raisonnement. Si mes croyances en mes facultés de respiration aquatique sont en contradiction avec la réalité je change mes croyances... et pourtant si mes croyances en une échelle de valeur sont en contradiction avec la société dans laquelle j'évolue je mets en cause la société.

Voila bien une magnifique preuve d'une faille fondamentale dans sa propre échelle de valeur. Difficile de démontrer le bien fondé d'une échelle de valeur reposant sur une intolérance et un irrespect des constantes et de la diversité liés à la qualité d'être humain.

Pour résumer c'est un peu comme aller jouer avec les moutons tout doux et ensuite assumer pleinement son rôle de prédateur en le bouffant au repas. Les œillères étant bien sur là pour que la morale reste sauve et que l'on soit fier d'avoir prouver son amour des bêtes.

Il s'ensuit que toutes morales non conforme avec les lois de la réalité sont magnifiquement pleine d’œillères.

La morale du respect est contredite par la réalité de la vie en communauté hiérarchique.
La morale de la chasteté minimum est contredite par la réalité de l'habillement minimaliste.
La morale de l'honnêteté est contredite par la réalité de l'hypocrisie quotidienne et l'omission volontaire

etc...

Et face à ces réalités, il n'y a que 2 solutions : acheter de plus grosses œillères ou accepter enfin que sa propre échelle de valeur est fausse.

Khaos Farbauti Ibn Oblivion

Auteur: Khaos Farbauti Ibn Oblivion

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Cyric (Habitué) ·  14 juin 2005, 19:04

Dans mon rôle préféré d'avocat du Diable :

>>La morale du respect est contredite par la réalité de la vie en communauté hiérarchique.

La hiérarchie est l'expression cristallisée du respect. Un respect forcé au départ qui, s'il est compris, est nécessairement naturel par la suite.(ex: je dois respecté mon chef car il est censé en savoir plus que moi et j'évolue grce à lui, et mon chef me respecte car il est passé par mon niveau auparavant).

>>La morale de la chasteté minimum est contredite par la réalité de l'habillement minimaliste.

Qui a dit qu'il devait avoir une morale de chasteté minimum ? Pour quelqu'un qui aime les mots, tu les choisis mal là, car chasteté, pruderie et éducation ne sont pas identiques. Néanmoins, en partant du principe que tu estimes qu'il devrait avoir un minimum de tenue décente, je répondrais que ta vision de la décence n'est pas forcément celle de la fille qui se met en mini-juppe dans une école de garçons le jour de la rentrée. Pourquoi aurais-tu raison toi et pas miss Innocence ? (- l'avocat a dépensé 1 point de volonté pour écrire tout ça -)

>>La morale de l'honnêteté est contredite par la réalité de l'hypocrisie quotidienne et l'omission volontaire

Tu as raison ; suis tes instincts, sois l'honnêteté absolue et prépare une cabane dans la forêt... L'important est d'être fidèle à soi-même ; "oui ma voisine est une conne mais je ne vais pas lui dire car je ne cherche pas les emmerdes"

>>toutes morales non conforme avec les lois de la réalité sont magnifiquement pleine d'oeillères

Non, la réalité c'est le consensus général et comme l'homme est un animal social tu dois t'y plier sans pour autant renoncer à tes croyances dans les limites de tes capacités. Copernic et Darwin n'avaient pas une morale pleines d'oeillères (merci la religion et sa tolérance...), ils ont su se battre pour leurs convictions et maintenant on dit que la Terre n'est pas le centre de l'univers et que l'Homme descend du singe. (quel progrès !)

Khaos Farbauti Ibn Oblivion (Toujours là) ·  14 juin 2005, 19:23

Je n'ai jamais dit le contraire...

J'ai dit "toutes morales non conforme avec les lois de la réalité sont magnifiquement pleine d'oeillères". Je n'ai pas parlé de lois SOCIALES mais de faits réels. Donc effectivement Copernic n'avait pas d'oeillère alors que la réligion de l'époque en avait elle beaucoup puisque clairement en contradiction avec la réalité.

De même, s'habiller d'une absence de vétement reste, peu importe le milieu social, une méthode pour dévoiler son corps. Et donc incompatible avec une morale pronant la chasteté ou la pudeur sans la présence effective d'oeillères.

Cyric (Habitué) ·  15 juin 2005, 09:54

A notre époque, je ne vois pas où tu as vu une morale pronant la chasteté/pruderie ; c'est plutôt le contraire.

J'ai eu droit à des discours (à l'époque) certifiant que les femmes ne se dénudaient pas davantage mais que c'était les hommes qui étaient de plus en plus pervers. Inutile de cacher que de tels propos suscitent toujours en moi de petites scènes tzimisces de derrière les fagots pour cette personne.

Khaos Farbauti Ibn Oblivion (Toujours là) ·  15 juin 2005, 10:16

Il est vrai que le droit de cuissage de nos aïeux était somme toute beaucoup moins pervers et finalement plus humain.

En tous cas merci à cette personne d'exister, je ne me lasse pas de son inadéquation entre sa fiction intérieure et la réalité qui l'entoure.

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