Sur le fil
Publié le vendredi 10 février 2017, 09:59 - Vie publique - Lien permanent
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J'essaye souvent de l'oublier mais le chaos en moi n'est jamais vraiment loin. Cela n'est surement pas un mystère pour ceux qui lisent un tant soit peu ce que j'écris et qui prennent également la peine de lire entre les lignes.
Mon blog est une biographie chiffrée à ciel ouvert de beaucoup de choses, et soyons honnêtes, dont la clé de décodage n'a rien de sorcier pour qui tente l'exercice.
Et s'il est un thème qui revient sans cesse c'est cette oscillation systématique entre ces serpents qui sifflent sur ma tête.
Allitération mise à part, revoilà donc ce moment si effrayant et délicieux où je me sens tel un acrobate sur un fil, un promeneur au bord de la falaise, un chat quantique dans sa boite.
Effrayant car à cet endroit précis, rien n'a vraiment de sens. Le bien et le mal sont de vastes plaisanteries, l'univers un simple tourbillon aveugle, les évènements du monde extérieur une ridicule toile de fond .
Délicieux car c'est aussi là, que paradoxalement, je me sens réellement vivant. Que si cruelle et cynique soit la vie elle vaut à mes yeux la peine d'être vécue.
L'ordre et le chaos, l'exil et le bain de foule, l'amour et la haine. J'avance inlassablement à la recherche de ce point où toutes les boussoles s’affolent et tournent éternellement sans se fixer.
Si j'avais ce genre de talent je vous dessinerai ce que je ressens, sans doute à base de ponts d'Escher, d'abysses vertigineuse et d'apocalypses incompréhensibles. Mais je suis plus tourné vers les mots, alors j'égrène les phrases sans queue ni tête, les métaphores obscures et les textes... tout aussi incompréhensibles.
Mais comment expliquer autrement que ce qui détruit les gens et les poussent à envisager la fin est pour moi un quotidien qui ne m'encourage qu'à vivre encore plus.
Revoilà donc le moment où je pleure, je ris, j'ai peur, je rugis. Dans la même journée, voire dans la même minute.
Merci à toi pour ça, et pour tout le reste.
Que la paix soit avec vous, moi je ne saurais qu'en faire.