Tout le bonheur du monde 2.0

Le blog de Khaos Farbauti Ibn Oblivion. Une vision du monde cynique et poétique.

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Don't worry about a thing

the_devil.jpg2015 est passé. Et je suis toujours là, dinosaure insubmersible de la Toile, déblatérant partout sur les réseaux sociaux sur tout et surtout n'importe quoi.

On peut le tourner dans tous les sens que l'on voudra, à l'aune de mes principes personnels de grand connard devant l'éternel je déclare cela comme une réussite.

Le silence des agneaux

Pourtant indubitablement la tache ne fut pas aisée. Car cette année, pour ceux qui ne seraient pas de passionnés fidèles de mes aventures, le monde a été à deux doigts de me faire taire.

Un peu et temporairement, certes. (Me faire taire définitivement n'étant possible que d'une seule et unique manière... me filer à bouffer. :D ) Mais me faire taire néanmoins, ce qui j'en suis sûr vous aurait tous profondément chagriné, n'est-ce pas bande d'ingrats coquinous ? :rolleyes:

Je ne résiste pas à vous narrer les détails de l'aventure tant elle fut coquasse et révélatrice du diagnostic que je persiste à porter sur notre société : Si l'hypocrisie était une énergie, on pourrait fermer toutes les centrales de la Terre.

Comme vous le savez, je ne suis pas du genre à mâcher mes mots et rien ne m'irrite plus qu'un acte d'incompétence flagrant. J'éprouve un profond respect pour l'intelligence et lorsqu'une manifestation évidente de son contraire se présente, je la pointe du doigt autant que du mot, dénonçant bruyamment sa présence avec l'espoir qu'elle et ses semblables aillent se terrer dans un coin, mortifiée par la honte.

Cela ne marche hélas jamais mais, en grand naïf :rolleyes: , je continue d'espérer qu'un jour l'être humain se ressaisira, ouvrira les yeux, jettera accessoirement nos politiques par la fenêtre, puis se frappera le front en s'exclamant : "Mais bordel qu'est-ce que j'ai été con".

On a tous nos utopies.

1984 2015

Or donc quelque part en 2014, un développeur prestataire (Ne travaillant donc pas dans mon entreprise. Ce détail va avoir son importance) faisait un évident travail de cochon, m'embarquant avec lui dans une perte de temps immensément inutile et dépassant largement mes horaires de bureau.
Comme tout un chacun j'aime coder au milieu de la nuit (Réellement, ce n'est pas ironique. Programmer dans la silence nocturne à la lumière blafarde d'un écran est vraiment une expérience agréable. Demandez à tous les codeurs autour de vous). Mais pas pour le travail.

Et comme je n'ai jamais fait de différence entre parole et écrit, j'ai largement exprimé mon mécontentement sur Twitter. (sans bien sûr nommer l'importun, j'ai un minimum de savoir vivre. :razz: )

Avançons maintenant rapidement à l'année 2015 qui nous préoccupe donc et voilà qu'un mien collègue tombe par inadvertance sur mon compte Twitter.
Inadvertance est un bien grand mot car mon pseudonymat est tout relatif : Mon vrai prénom, nom et même numéro de téléphone portable, même s'il ne figure pas spécifiquement sur mon compte, est largement visible sur Internet. Et je ne fais pas mystère de mon usage assidu des réseaux sociaux.

Bref, peu importe, l'homme tombe donc sur ma verte semonce dépeignant à l'acide ma joie de travailler nuitamment avec un professionnel... Et, par un tour de passe-passe corporatiste assez fabuleux : Le prend pour lui.

Entendez par là qu'il n'a pas juste trouvé l'atteinte à sa branche outrancière et injustifiée. Non, non. Il s'est personnellement senti visé. Lui. Dans sa personne.

Vers l'infini et au-delà

Mais ce n'est pas tout car un bon Vaudeville ne peut décemment se contenter d'un bête quid pro quo.

Donc plutôt qu'en prendre ombrage et venir me rendre la pareille à base de langage fleuri, physiquement ou par écran interposé, (solution que, je tiens à préciser, j'aurais trouvé TOUT A FAIT justifiée et acceptable. Même passée l'erreur initiale.) le bonhomme a opté pour une étrange option : en référer à sa (notre) direction.

L'escalade n'a pas manqué et je suis en quelques heures devenu l'ennemi publique numéro 1, ignoble traître coupable du pire des crimes : Le dénigrement de ma boite.

Oui, vous avez bien lu. Pas d'un développeur, pas des développeurs en général, ni même des développeurs de ma boite, mais bien de ma boite TOUTE ENTIÈRE (voire aussi d'un peu tous les maux de l'univers, mais ça j'ai l'habitude) .

Diable que je suis.

Rappelons, pour ceux qui ne suivraient qu'à moitié, que les invectives initiales n'était dirigées vers AUCUN de mes collègues mais bien d'une tierce personne. (Sans parler qu'elles étaient, comme tout le monde s'en doute, plus issues de ma propre lassitude qu'autre chose. Elles avaient à peu près autant de valeur qu'une phrase tenue par Robert, pilier de bar, après sa quatrième tournée générale.)

S'en est suivi une privatisation temporaire de mon compte Twitter, une suppression des tweets incriminés, de sincères excuses (dispensées non pas à l'intéressé mais à ma direction... parce que ?) et d'une période durant laquelle mon contrat n'a tenu qu'à un fil. :/

C'est celui qui le dit...

La nature humaine étant ce qu'elle est, l'incident ne m'a (comme vous vous en doutez) absolument pas réduit au silence et n'a stoppé en rien ma croisade contre les moulins de l'incompétence. Je continue d'exprimer à haute et intelligible voix, autant que par écrit, mon cynisme incurable lorsque la bêtise est manifestement au rendez-vous.

Et, oui, il arrive (rarement certes mais quand même) que l'incompétent ne soit ni politicien ni journaliste. Le monde est ainsi fait : il y a des cons partout.

La preuve ? J'en suis un ! ;)

Khaos Farbauti Ibn Oblivion

Auteur: Khaos Farbauti Ibn Oblivion

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KannTo (Fanatique) ·  05 janvier 2016, 21:14

Ça fait un bien fou de te lire :) . Et merci pour ce détail de l'histoire. La direction n'a pas entendu ces explications (l'incompétent hors boite, par exemple) ?

Khaos Farbauti Ibn Oblivion (Toujours là) ·  05 janvier 2016, 21:34

Oui et non on va dire. Le débat tournait autour de "ça ne se fait pas de dire ces choses en publique" (peu importe a propos de qui)

KannTo (Fanatique) ·  06 janvier 2016, 06:52

Arf, joie bonheur. "et n'oubliez pas le doigt le long de la couture du pantalon !"

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