Vous ne passerez pas
Publié le mercredi 04 octobre 2006, 10:54 - modifié le 04/10/06 - Vie publique - Lien permanent
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Alors que la toile toute entière vibre en harmonie avec la trépidante saga "amoureuse" d'une sudiste, certes plus intéressante et, à l'évidence, plus palpitante que les luttes antiques et politiques de quelques vieillards persuadés que l'on ne peut correctement gouverner qu'à l'âge de la retraite et que le renouveau tant attendu par les français passe par la répétition de discours surannés, je mène pour ma part une lutte défensive et acharnée à défaut d'ouvrière bien plus importante.
Du moins à mes yeux.
Car la contemplation de la pluie gouttant sur les verts pâturages possède quelques désagréments. Oui je sais, voilà qui peu surprendre le lecteur moyen. Comment est-il possible qu'un acte aussi fantastique, merveilleux et passionnant, puisse souffrir d'un quelconque et inattendu défaut.
Et oui, c'est avec regret que je me dois de vous enlever ces oeillères qui, au-delà de leur capacité à occulter la stupidité crasse de la production journalière cathodique (ce qui n'en reste pas moins un exploit digne de respect tant le fond est sans cesse repoussé, il y a même des jurys qui sortent des disques c'est vous dire...), vous font également croire que la campagne est idyllique et parfaite.
En effet, l'activité, ou plutôt la non-activité, consistant à se tenir immobile de longues minutes, voire heures, durant tout en observant la beauté automnale, vous transforme en cible idéale pour une invasion microbiotique.
Ainsi ai-je pu observer la chute des différentes personnes de mon entourage, succombant aux affres de la maladie connue sous le doux nom de "crève"... Tout un programme.
Mais une fois n'est pas coutume, plutôt que de me transformer en chevalier de l'apocalypse propageant avec sournoiserie et plaisir les germes à mon environnement professionnel, j'ai choisi cette année de lutter et d'offrir un barrage impénétrable à la maladie.
Toutefois, contrairement à ce vieux barbu magiquement assisté, je vais employer la seule méthode véritablement efficace : La force intérieure.
En effet, il est depuis longtemps démontré que l'agent microbien ne peut se développer que dans un instant de faiblesse. Ainsi, ayant souffert hier d'un léger quart d'heure dépressif, j'ai aussitôt ressenti la goutte me monter au nez (Promesse d'une nuit à fort glamour ajouté où reniflements alterneraient avec vomissements)
Mais ayant aussitôt inondé mon cerveau de ma volonté et lui ayant ordonné de n'être plus morose, j'ai victorieusement repoussé l'assaut.
Possédant désormais l'arme approprié, il ne me reste qu'à passer le reste de la saison humide à l'abri dans mon ego, dont l'immensité est, comme prévu, d'une utilité sans cesse démontrée.
Vive moi et que la paix soit avec vous.