Débordé
Publié le mercredi 21 juin 2006, 15:52 - modifié le 26/09/06 - Vie publique - Lien permanent
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Malgré un neurone qui, nonobstant sa nature unique et donc mono-procédurale, est incontestablement travailleur, il vient parfois un temps où s'accumule devant moi tches et projets au point de ne plus parvenir à les évacuer de ce revers de main accompagné d'un sourire de pub pour dentifrice, que du temps de ma jeunesse mes amis et moi-même avions qualifié de "sourire iglesias", qui a fait ma gloire.
Or donc ce moment est venu et, pour une bonne poignée de minutes, je me retrouve en surcharge manifeste de cette activité si amusante que tout le monde la pratique : le travail.
Il va sans dire qu'il s'agit donc du moment le plus manifestement approprié pour produire un billet, car dans l'effervescente de la panique les bons mots n'en sont que plus aisés à écrire. (Du moins d'un point de vue théorique, je laisse le lecteur seul juge de la concordance entre la réalité et la théorie)
C'est également le moment idéal pour songer que dans quelques jours à peine, tout cet amoncellement sera accessoirement relégué à quelqu'un d'autre du fait d'une rupture momentanée dans le continuum "présence de ma personne-bureau". Afin de ne pas laisser mon temporaire successeur dans l'embarras il apparat donc de mon devoir de lui fournir matière à emplir son esprit et son emploi du temps.
Pour ma part j'aime à penser que j'occuperais ce futur espace temporel à diverses activités mêlant lagons, palmiers et bikini, reposant paisiblement sur une étendue de sable fin en écoutant le doux murmure de la mer et le gazouilli de rires indubitablement féminins. Mais j'aime également à penser que je suis le matre du monde et que je dispose de pouvoir magique m'octroyant le contrôle de la réalité et la connaissance du psychisme féminin (des pouvoirs excessivement magiques donc). Bref j'aime à penser beaucoup de choses et c'est pour cela que je verse dans l'abondance littéraire comme d'autres verse à la banque du sperme, mais que mes pensées n'ont guère plus de réalité que cela.
Il y a donc fort à parier que mes vacances consisteront principalement à dépiler la longue liste de tches et projets que je n'avais pu accomplir faute de temps consacré aux activités péri-entreprise. La boucle est bouclée.
Que la paix soit avec vous.