Tout le bonheur du monde 2.0

Le blog de Khaos Farbauti Ibn Oblivion. Une vision du monde cynique et poétique.

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Trans'

Ma jeunesse fut emplie d'animaux. Une journée type comportait à part égale des activités obligeant la fréquentation de vaches, veaux, poulets, coqs, oies, canards, chevaux, ânes, chèvres, chiens, chats, chinchillas, sans oublier abeilles, puces et autres bêtes d'août, comme on dit chez moi.

Autant donc le dire franchement, entre le crottin et le foin : je suis un bouseux d'origine.

Je ne résiste d'ailleurs pas à vous citer une expression qui revenait souvent à l'époque (mais dont l'orthographe, comme souvent en patois local, est approximative) : "qui qu'elle a qué cri co ? c'est qu'elle aco chu."
Un vrai appel du terroir.

Je n'ai donc pas eu la chance, par naissance puis par choix, de vivre à demeure dans une grande ville. J'ai bien évidemment, comme tout bon jeune précarisé par une association gouvernement-entreprise (tous bords confondus) ayant à coeur de ne pas s'occuper du cas des jeunes diplômés, et donc sans expérience, cherchant un emploi, habité un peu partout en France (notamment Paris, Marseille ou encore Lyon) mais jamais plus d'un an, record maximum de ma patience face au bitume (parisien en l'occurrence).

Les beaux jours arrivant, cette lacune soulève un problème épineux, que j'avais déjà abordé à la création de ce blog : les mini-jupes.

Car, certes, la province offre au printemps, un océan de verdure, un ciel d'azur, une symphonie en rossignol majeur, bref, un visage que ne renierait pas M. Ingalls et son actrice X de petite fille adoptive (Et oui, courir dans l'herbe ouvre bien des vocations), mais elle offre apparemment beaucoup moins de ce vernis de civilisation qui permet à la gent féminine de s'habiller de vêtement non-couvrant tout en arborant l'innocence de la choriste du dimanche.

Que voulez-vous, le paysan, non content d'être hirsute, poilu et de sentir la bouse, a également la fourche facile, faits parfaitement connus du parisien moyen car relayés avec une rigueur toute scientifique par le meilleur ami de l'homme : le tube cathodique. On ne s'étonnera donc pas qu'avec un tel voisinage, le col roulé, le pantalon ample et les manches longues soient de rigueur pour tout détenteur d'un sexe un peu trop faible. Qu'à cela ne tienne, je m'en vais donc acquérir un tissu écossais et user de mes doigts de formation pianiste mais aptes à la couture pour obtenir une compensation sous forme de défilé de moi-même devant un miroir.

Outre le bonheur évident que j'éprouverais à me regarder dans un miroir, bonheur qui pousse chacun de mes lecteurs à imprimer au format poster les quelques photos de ma personne disponible sur la toile, ce défilé permettra à mes nombreux amis d'avoir enfin des éléments concrets à apporter à leur tentative de quolibets, ce qui remplacera à merveille les arguments actuels, pour le moins faible, à base de jus de Brice.

Que la paix soit avec vous.

Khaos Farbauti Ibn Oblivion

Auteur: Khaos Farbauti Ibn Oblivion

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tsuki_c (Fanatique) ·  29 mars 2006, 10:37

c'est sur que tu rates quelque chose... surtout cette année avec les bottes dont la hauteur à grandie, la taille des jupes, elle, a raccourci !!!

mais allons si tu es en manque de mini-jupe demande donc gentiment à ta fiancée de te faire le plaisir d'en porter une ! ;-)

Gabrielle (Ami) ·  30 mars 2006, 00:38

L'avantage de n'habiter ni en ville ni en campagne française, mais dans un lointain et tropical TOM, c'est qu'il me suffit de descendre de chez moi pour témoigner que non, le port des mini-jupes n'est pas en voie de disparition. Et, en effet, les fabricants font de plus en plus d'économie sur la longueur du tissus !

Qui plus est, et au grand intéret de nos compères masculins, les hautes bottes sont ici à peu près aussis inconnues que les cols roulés, et c'est jambes nues des orteils à mi-cuisse que déambulent les filles. Ah, Khaos, tu ne sais pas ce que tu manque^^

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