Dans les dents
Publié le lundi 23 janvier 2006, 11:16 - modifié le 26/09/06 - Hommage à MachiN - Lien permanent
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Le lundi est un jour comme les autres. Le réveil sonne, je tombe du lit, déclenche le mécanisme qui m'entrane dans de longs tuyaux vertigineux, me fait traverser divers éléments vestimentaire et me permet d'atterrir au milieu de ma batmobile personnelle bleue (Car le noir se salit trop rapidement et les lav-o-matics sont interdits aux super-héros depuis l'incident avec He-man et Gringer).
Un bref trajet à pleine puissance, mais respectueux des limitations que nos chères forces de l'ordre ont décrétées dans un souci remarquable de sécurité routière et d'abstraction de la nature de la route réglementée (que ceux qui n'ont jamais croisé un panneau 50 sur une 2x2 voie me jette la première pierre), et me voici arrivé au coeur de la source du mal.
Après les nécessaires formalités politique durant lesquels sont échangées de chaleureuses mais néanmoins hypocrites salutations et se terminent par la symbolique du partage sanglant d'un christ à tendance fortement colombienne, vient le moment tant redouté de l'affrontement avec le Mal, celui avec la majuscule, à ne pas confondre avec le mle, celui qui ne pense qu'à ses parties génitales (contrairement à la femme qui, elle, préfère attendre la belle saison pour en faire de même, l'hiver étant idéal pour le port du poil).
Mais le lundi dispose tout de même de cette petite différence qui en fait un jour légèrement moins ordinaire que les autres. Le dimanche soir étant devenu le jour traditionnel de l'abrutissement cathodique, l'abrutissement spirituel étant réservé au dimanche matin et l'abrutissement spiritueux au samedi soir, la lutte éternelle du bien contre le mal s'en trouve largement amollie.
C'est donc tel un hérisson chassant l'escargot que j'ai ce matin accompli ma première victoire en annonçant à mon collègue que, non, je ne vais pas lui pondre un rapport de 34 pages sur la vie débridée et les relations sm-tp entretenues par nos e-mails entrants et sortants, surtout ceux dont la taille suspecte laisse à penser qu'en matière de pornographie on cherche à tout élargir même les pièces jointes.
Une simple constatation sur un demi-A4 des moeurs humaines à l'approche du printemps, adjointe d'une constatation d'un réveil précoce des glandes, suffira.