Tout le bonheur du monde 2.0

Le blog de Khaos Farbauti Ibn Oblivion. Une vision du monde cynique et poétique.

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Concentration

Mon tapis de souris est bleu et il semble fortement déterminé à le rester. C'est en substance la conclusion obtenue par mes errances psychiques de ces dernières minutes.

Car voilà, du fait, sans doute, d'une ingestion de quelques liquides à faible teneur en énergie revitalisante mais, à n'en pas douter, à forte concentration d'hormones de croissance des graisses abdominales, mon cerveau semble avoir soudainement perdu le contrôle des systèmes de régulation le composant.

Pour tout dire, la phrase précédente m'a demandé un certain nombre non négligeable de minutes pour être rédigée et fut à maintes reprises entrecoupé d'absences ayant pour objet, entre autres, l'apparence boisé de mon bureau, l'observation palpitante des lumières de mes botiers réseau et bien sûr la course haletante des lignes rebondissantes de mon écran de veille. C'est dire si la vivacité de ma plume vient d'en prendre un coup.

A ce propos je remercie d'ailleurs la nature qui a eu l'obligeance de me doter de coudes, support essentiel à toutes personnes qui, comme moi, subit une soudaine variation du champ de gravité terrestre.

Nonobstant le coté pratique, ces accessoires me rendent par ailleurs anatomiquement cohérent ce qui, vous l'avouerez, apporte un nette avantage lors d'un cocktail avec vos amis. Jugez plutôt.

"- Ma chère, ce jus de pamplemousse est exquis.
- Mon cher, vous me flattez. Je n'ai accompli là qu'une tache des plus banales. Ce n'est pas de ma faute si j'excelle en tout.
- Cela est bien vrai ma chère, il est bien vrai que je ne suis moi-même qu'anatomiquement cohérent"

Arrivé à ce point de la conversation, je suppose qu'une chute à forte teneur humoristique, incluant sans aucun doute une acerbe mais habile critique d'un éventuel travers de l'humanité, devait suivre mais, hélas, l'intervention inopinée d'une étrange, mais néanmoins fascinante, bavure de mon crayon à papier sur mon fidèle bloc-note m'en a privé. Et par un juste retour des choses, je me dois donc de vous en priver de même.

Qu'à cela ne tienne, aussi aléatoire soit mon flux psychique actuel, le spectacle littéraire de ma déchéance mentale intéressera sans nul doute l'oisif visiteur de mon blog.
Qui sait, je pourrais me mettre à parler cul.

Au risque de mettre à mal toute ambition de suspense, les chances qu'une telle chose se produisent au milieu de mon agonie mentale ne sont certes pas nulles, mais ne doivent guère dépasser les chances d'une mort atroce mais ludique obtenue par injection involontaire et sous pression de chocolat chaud dans l'espace inter-auriculaire (non, le doigt du même nom n'a rien à voir ici)

Et puis si, crevons l'abcès. Parlons bites, couilles, seins et autres appendices. Après tout, comme l'indique à l'évidence des Clara ou des Morgane, c'est un thème qui reste toujours vendeur. D'ailleurs, la seule phrase précédente me rapportera, à n'en pas douter, un nombre considérable de nouveaux visiteurs intrigués par tant de débats philosophiques.

Certes mais qu'en dire, car au delà de la description du baveux, des ridées et des laiteux, de quelques détails méthodologiques sur la combinaison de l'ensemble, le sujet s'épuise vite. Dans le fond c'est encore les événements qui précèdent le déballage qui s'avèrent le plus ludique.

Et ce n'est certes pas mon pot à crayon qui dira le contraire. Sans doute, j'en conviens, par son incohérence anatomique personnelle où transparat nettement l'absence de cordes vocales. Sans doute aussi à cause de l'absence d'une future madame pot à crayon, ne lui laissant donc que son absence de main pour se consoler seul.

Mais il faut que je vous laisse car mon gobelet sonne, c'est le chocolat chaud qui m'appelle à propos d'une injection auditive.

Que la paix soit avec vous.

Khaos Farbauti Ibn Oblivion

Auteur: Khaos Farbauti Ibn Oblivion

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