Le nouveau messie
Publié le mercredi 29 juin 2005, 16:13 - modifié le 13/06/07 - Hommage à MachiN - Lien permanent
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Ayant déjà vaillamment attaqué les sujets porteurs tels le sexe, les femmes et les différentes combinaisons des deux, voici que je m'aventure aujourd'hui dans les méandres de la politique.
Cependant ne nous mèprenons pas. En soi, la politique, celle qui, sur le papier, amène un nombre variable de bourgeois et/ou charismatiques individus à être désigné volontaire comme chef de bande, difficile mission consistant principalement en une capacité à la supervision et à la délégation, et, sur le terrain, se résume finalement à un concours "Brice de Nice" inter-collègues, la politique donc est fort simple.
Non, la difficulté est en fait dans la critique, constructive cela va de soi, de la politique. Car en effet, dans notre beau monde d'étiquette, critiquer l'un des camps c'est fatalement être de l'autre.
Alors, en guise de préambule, je tiens à préciser que, à défaut d'une fibre militante arrosée régulièrement aux euros, je ne suis d'aucun parti et d'aucune tendance.
Le concept fera hérisser quelques poils ici et là mais, non, je ne suis ni de gauche ni de droite, ni vert, ni bourgeois, ni ouvrier, ni facteur, ni révolutionnaire, ni anarchiste ou que sais-je encore. (Toutes mes excuses à ceux que je n'ai pas cité)
J'avais déjà explicité une partie de ma philosophie dans un précédent billet mais disons que, pour faire court, je ne conçois pas le chaos comme le simple désordre mais plutôt, au sens grec ancien, comme "l'ensemble des choses qui sont". Ordonnées ou non.
Autant dire qu'un label devient alors fort difficile à placer, ou plutôt qu'ils peuvent tous coller un jour ou l'autre.
Mais foin de digression et de préambule, il me tarde de décrire cet étonnant nouveau concept que m'a transmis mon lobotomiseur de salon.
Absorbé par des taches hautement prioritaire tel la méditation contemplative de mon feijoa, je fus tiré de ma rêverie par une soudaine exaltation sonore provenant de l'appareil cité plus haut.
Intrigué je focalise ma puissance cérébrale (ou du moins les 3 neurones syndical requis tel qu'indiqué sur la notice de l'utilisateur) et découvre des individus aux regards vides de bovin asthmatique. Utilisant le contexte sonore et visuel j'en déduisis finalement qu'il ne s'agissait non pas de panurgisme mais de vénération glorifique devant l'annonce d'un monde meilleur sur le point d'advenir.
Pourtant nous n'étions pas dimanche. Les zélotes du Très Haut étant hors course, j'attendais donc l'apparition d'un Bruce Willis en marcel traditionnel avec l'inévitable légère cicatrice et la non moins incontournable subtile sueur virile indiquant à tous que la mission était accomplie, qu'elle ne fut guère facile, qu'il faudra sûrement refaire la peinture de quelques monuments rasés par les malheureux dommages collatéraux mais qu'au bout du compte le peuple de la Terre pourra dormir tranquille : l'odieux autrui étranger qui ne vient pas de chez nous a été savamment boutés hors du système solaire.
Mais en lieu et place du chauve viril, apparut finalement un membre de la classe politique au discours stratégiquement enflammé et se voulant donc enflammant. Si mes souvenirs sont bons il ne s'agissait rien de moins que du chef de ce parti que l'on nomme UMP.
Ainsi il me faudra supporter la messe même en semaine...voilà qui ne va pas m'encourager à augmenter ma facture hertzienne. Finalement je préférais Bruce Willis, au moins lui il avait l'air crédible.