Souhaitez-vous avoir des enfants ?
Publié le mercredi 04 mai 2005, 14:31 - modifié le 13/02/07 - Hommage à MachiN - Lien permanent
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Les entretiens d'embauche sont un grand moment à forte valeur humaine ajoutée. Du moins à ce qu'on m'a dit.
En effet, là où l'on s'attend à une évaluation du savoir apparent, couplé d'un discret travail de détective sur les compétences non-visible voire même ignorées du potentiel embauché, on peut parfois se retrouver à disserter sur la pertinence du mariage dans la société moderne ou l'impact négatif d'une naissance sur l'âme et la santé mentale d'un futur collaborateur. (généralement féminin, l'homme ayant une immunité génétique le préservant de la régression, ainsi que de la vaisselle)
Intrigué par la révélation, je me renseigne rapidement sur le net et prenant le premier site venu j'apprends que "Si le recruteur est amené à te questionner sur tes parents, tes loisirs, ton tempérament, c'est pour mieux te cerner, mon enfant! Et non pour étaler au grand jour tes petites manies et secrets dans Gala ou Voici !"
Passée la surprise du tutoiement intempestif de l'explication, élément bien connu et sans aucun doute essentiel décrit dans le guide "Comment parler aux jeunes sans y perdre ses nains de jardin", je peux désormais dormir tranquille, le voile du mystère étant soulevé : Un questionnement sur la politique nataliste, ou non, de l'interviewé n'est qu'une subtile tentative de décryptage du futur comportement en entreprise.
Après tout, l'intervieweur ne veut pas assister à une restriction des promotions canapé faute de disponibilité. La bonne santé financière de la corporation en pâtirait gravement.
Bien sur on me souffle dans l'oreillette que la canapé n'est plus tendance, l'important c'est le rentable, le productif, l'efficace. Or, c'est évident, depuis quand la perpétuation de l'humanité est-elle une priorité ? Voyez déjà la difficulté des entreprises à rendre heureux la population actuelle, n'allez pas ajouter à leur humanitaire fardeau. Renforcez plutôt les traditions ancestrales et soyez sage avant le mariage, voire avant la retraite.
Quel dommage que n'étant pas femme, je n'ai pas eu l'occasion d'exprimer ma gratitude et ma reconnaissance à ses authentiques défenseurs du bon droit que sont les recruteurs.
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Coffee (Passant) · 04 mai 2005, 15:47
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Joli analyse. Cela date depuis un moment néanmoins mais maintenant on ne se soucie plsu de ton sexe. Mais je voulais signaler que dans certaines entreprises, c'est carrément ton supérieur qui t'explique que le mariage et les enfants c'est le mal. Ce genre de pratique commence sérieusement à bien faire. Je vois de plus en plus de personnes se marier en cachette de l'entreprise (car un mariage implique necessairement un jour un enfant et une indisponibilité de transferts). En gros maintenant il faut gagner sa vie sur le dos de son employeur mais cacher cette dernière de son employeur.
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Cyric (Habitué) · 05 mai 2005, 13:06
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Les enfants ne sont pas forcément un mal. C'est en effet une assurance supplémentaire qu'on nécessite des entrées d'argent, importantes certes, mais régulières et sûres. Donc, à partir d'un certain ge, c'est de bon ton d'avoir des enfants pour garantir notre fidélité à la Maison Mère dispensiatrice des pécules. Le truc est qu'il faut les cacher avant la quarantaire ou, mieux, ne pas en avoir. Avant 35-40 ans, on passe pour des irresponsables vieux-jeunes gchant la sacro-sainte Carrière, et après on passe pour des imatures apeurés machos.
Il reste les chats (surtout pas les chiens): propres, solitaires et autonomes. Mieux encore : les plantes. Les enfants, ça gche la Carrière, ça coûte et ça sert à rien fonctionnellement. ça pue quand c'est bébés, ça crie quand c'est gosses, ça hurle quand c'est ado et ça pompe encore plus de fric quand c'est "adulescent" ( terme que j'ai appris aujourd'hui oO). Suivez les conseils du RH (qui a une bague à l'annulaire gauche) et "ne vous marriez pas, ne faites pas d'enfants, et vous aurez, c'est promis, au sein de notre entreprise à nous qu'elle est belle, une évolution de carrière conforme à nos attentes."