Tout le bonheur du monde 2.0

Le blog de Khaos Farbauti Ibn Oblivion. Une vision du monde cynique et poétique.

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3, le tigre, chapitre III

"Lorsque survint l'Autre, nous n'étions pas préparé. Beaucoup périrent, protégeant le Choisi de leur vie. Mais l'Autre était d'une force inhumaine et d'une ruse démoniaque. Si par chance nous parvenions enfin à le terrasser, il prenait possession du corps de son assaillant et nous devions alors nous battre contre nos propres frères."
Écrits des moines de l'Ordre de l'Eguemarine

Bloquée dans la circulation, Cécile s'impatientait. Mais il ne servait à rien de pester contre les éternelles embouteillages, après tout elle avait choisie de vivre ici. Et Moscou n'était pas exactement connue pour ses conducteurs aimables et galants.

Voyant que l'énervement ne lui apportait rien de plus, elle opta pour quelques minutes de détente musicale et alluma son auto-radio. Une lancinante mélopée emplit l'habitacle.

Elle augmenta le volume alors que la voix des chants traditionnels prenait le pas sur la mélodie antique, c'était sa partie préférée. Elle inspira profondément et s'imagina un instant là bas, sous la lune, dansant et chantant comme les premiers Hommes.

Des fausses notes perturbèrent ce moment de détente : des personnes semblaient crier dehors.

Elle regarda rapidement autour d'elle mais aucune voiture n'avait avancé et personne ne semblait lever le poing ou faire un quelconque autre de ces gestes aimables qui accompagnait généralement les invectives.

Elle coupa l'auto-radio.

Alors dans un bruit épouvantable, un corps s'écrasa sur son pare-brise. Cécile hurla et sortit précipitamment de sa voiture poussée par la peur.

Lorsqu'elle eut mis plus de deux mètres entre elle et sa voiture, son cerveau consenti à reprendre le contrôle. Un homme venait de tomber du toit en plein sur sa voiture. Il était étendu sur le dos, les mains en croix.
Un instant elle le crut mort, mais au bout de quelques secondes il replia les bras sur mon ventre.

Et Säbel se mit à rire.

La douleur courait dans tout son corps et ses côtes brisées le déchiraient de l'intérieur mais cela faisait si longtemps qu'il ne s'était pas autant amusé qu'il ne pouvait s'en empêcher.

Péniblement, tandis que son corps se régénérait, il se redressa. La circulation était totalement bloquée et, bien que surpris, il ne faudrait pas longtemps à ces poursuivants pour reprendre leur esprits.
Il laissa les os de ces jambes se repositionner dans un claquement puis se dirigea vers un Hummer d'un jaune criard. Exactement ce dont il avait besoin.

Il ouvrit d'un porte d'un mouvement sec et attrapa le chauffeur par le col. Négligemment il le jeta sur le bitume et prit sa place.

Appuyant sur l'accélérateur, il emboutit la voiture devant lui puis, mettant à profit le hauteur de ses roues, il fit monter le Hummer sur l'infortuné véhicule. Au milieu des cris, il termina son escalade et redescendit à pleine puissance en percutant les voitures suivantes. Sous le choc celles-ci s'écartèrent, et une voie entre les véhicules commença à s'ouvrir.

Prenant de la vitesse, Säbel continua son chemin. Lorsque les conducteurs n'étaient pas assez malin ou adroit pour s'écarter, il faisait lui-même le ménage en les heurtant violemment. Il écrasait également sans hésitation toutes les personnes qui se mettait en travers de sa route.

Enfin Säbel parvint à l'extrémité de l'embouteillage, laissant derrière lui de nombreux morts.

Khaos Farbauti Ibn Oblivion

Auteur: Khaos Farbauti Ibn Oblivion

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