Mais où est l'orchestre ?
Publié le lundi 19 septembre 2005, 16:36 - modifié le 29/09/05 - Vie publique - Lien permanent
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Aujourd'hui, je suis malade. Cela dit ce n'est pas là un état ponctuel puisque, grce à cette divine ironie qu'intègre tout honnête microbe souhaitant faire carrière, je l'ai été durant tout le week-end.
C'est donc dans un semi-état de conscience que ma journée de travail est en train de se dérouler. D'ailleurs elle se termine déjà, alors que mon cerveau n'a, à priori, pas encore reçu l'ensemble des informations relatives à celle-ci.
Mes sinus ayant rendu l'me quelque part entre la 42ième et la 48ième heure précédente, je constate par exemple que mon cerveau n'en persiste pas moins à me faire parvenir une odeur de quenelles de volaille, plat que j'ai mangé ce midi et dont aucun reste, susceptible de produire la dite odeur, ne recouvre mes doigts.
Outre ce flagrant délit d'imagination asynchrone, j'ai pu constaté que le document de présentation que je devais réaliser pour demain a bel et bien été rédigé. Vraisemblablement, le déroulement de cette action est coincé quelque part entre mes nerfs optiques et d'autres appendices inconnus, mais sûrement à fort potentiel ludique, situés à la suite dans la chane de communication neuronale.
Gageons que le traitement de ces informations saura me parvenir au moment le plus inopportuns et intime. Qui sait, cela aura peut-être un effet aphrodisiaque (quoi qu'au vu des schémas du document final, j'en doute quelque peu)
Qu'à cela ne tienne, même si les détails m'échappent, j'ai néanmoins été fidèle à mon poste à la joie de tous mes camarades non immunisés à ma variante personnelle de cette fameuse maladie sans nom savant et latin, car sans symptômes (et surtout remèdes) définis, qu'est la crève.
Que voulez-vous, j'aime joué au cavalier comme tout le monde et pour une fois que dans le quatuor apocalyptique je n'incarne pas M. Guerre j'en fait profiter mon public.
Le plus amusant dans tout cela, c'est le flou artistique qui entoure, à mes yeux (ou plutôt mon cerveau embrumé), le déluge habituel de mauvaises nouvelles dans le monde. Certes la vie est un Titanic et, à défaut d'iceberg, nous allons droit dans le mur.
Mais aujourd'hui, ce qui m'interpelle ce n'est plus la date de la rencontre tant attendue, où l'homme rencontrera enfin son créateur pour faire face à l'épreuve de l'excuse ultime ("C'est pas de ma faute si votre planète de merde n'est pas assez bien construite pour supporter les aléas d'une civilisation moderne et industrielle" risque de n'être pas recevable), mais c'est plutôt de savoir qui tiendra le rôle de l'orchestre.
Sûrement la prochaine Star Academy, juste retour ironique des choses.